Friday, October 4, 2013

Quelques anecdotes de voyage en vrac

J'ai pu remarquer à la relecture de certain de mes vieux articles qu'ils étaient parfois bien trop incomplets.
Souvent, nous essayons de boucler un article en une demi-journée, la qualité des textes n'est pas toujours au rendez-vous, et j'omets de raconter les petits anecdotes croustillantes qui pourraient rendre nos récits plus intéressants. Je vais essayer de me rattraper avec ce petit billet sur nos meilleurs souvenirs, ou les choses les plus étonnantes qui se sont produites durant ces 4 premiers mois. Et peut-être également répondre à quelques questions que vous pourriez vous poser.



1 - L'Ukraine... et ses bus.

Il y a tant de choses à dire sur ce pays, qui ne tourne pas très rond !
Outre nos anecdotes avec la police (ou les faux policiers, on saura jamais !), la chose qui m'a véritablement marqué en Ukraine sont ses transports en commun.
Le Train premièrement, est une véritable catastrophe. Tout d'abord à L'viv, nous souhaitions prendre un train de nuit pour aller à Kiev rejoindre notre amie Olya. Nous avons passé la soirée à poireauter dans la gare, sans qu'aucune information sur les horaires d'arrivée du train nous soit donné.
Et bien évidemment, personne ne parle Anglais. Encore moins le personnel de la gare et du "Tourist Information" toujours fermé. Imaginez-vous, attendre jusqu'à 3h du matin, il caillait particulièrement cette nuit là en plus... Le quai se vidait minute après minute, certaines personnes avaient même déjà abandonné de voir arriver le train depuis longtemps.
De plus nous étions assis par terre, car il fallait payer pour s’asseoir sur un siège au chaud à l'intérieur de la gare... !

La deuxième fois que nous avons utilisé le train, c'était à Odessa, dans le sud de l'Ukraine. Nous étions revenu sur nos pas car il nous était impossible de franchir la frontière Moldave à cause du passeport Coréen de Sunny. Nous étions avec notre amie Olya, qui pour le coup nous a été d'une aide capitale pour acheter le billet.
Encore une fois, un personnel peu aimable et peu réactif. Deux guichets d'ouvert. De notre côté, une guichetière visiblement peu à l'aise avec son ordinateur, qui a mis plus de 20 minutes à imprimer le billet d'un client... Bon il est vrai que leur machine datait de la dernière guerre, mais quand même !
Nous avions décidé d'abandonner cette file pour la deuxième, grand mal nous en a pris. Nous avons patienté en compagnie d'une bonne dizaine de personne pendant je ne sais pas combien de temps car cette guichetière avait décidé de s'octroyer une pause déjeuner (ou un truc dans le genre) en plein milieu de l'après-midi... et bien évidemment personne pour la remplacer. Et même quand celle-ci décide de revenir à son poste, prendre la commande du client ne semble pas être sa priorité.

Après le train, plus extraordinaire encore... le Bus !
Les réseaux de train sont peu développés en Ukraine, et seul les grands axes sont desservis.
Du coup il n y a pas 36 solutions pour se déplacer : il faut prendre le bus.
N'imaginez pas des bus flambant neuf climatisé... Ce sont des vieux camions réaménagé en bus, où les gens sont serrés comme des sardines.
J'ai notamment effectué un trajet de Tcherkassy (la ville où la famille de notre amie vie) à Kiev assis en dessous d'une fuite d'eau (et bon sang qu'est-ce qu'il pleuvait ce jour là). J'ai passé l'intégralité du voyage le bras levé au toit, à essayer de colmater la fuite avec un torchon que m'avait aimablement prêté le chauffeur.
Un "Welcome in Ukraine" balancé du fond du bus avait par ailleurs bien fait rire l'assemblée.

Il y a ensuite le bus, mais en ville cette fois. Le terme "serré comme des sardines" a encore plus de sens.
Les gens s'entassent jusqu'à plus possible. Et encore même quand il n y a plus de place, ils continuent à essayer d'entrer ! Une fois notamment,  Les gens me poussait et je m'étais retrouvé aplati comme une crêpe contre la vitre, avec le pied coincé dans la porte à fermeture automatique. J'ai gueulé comme un malade "open the door", mais encore fallait-il que quelqu'un comprenne. 1 minute plus tard mon pied était enfin libre, mais gonflé et douloureux pendant deux jours. Heureusement le matin même, j'avais eu la bonne idée de ne pas enfiler de claquettes...

Mais la chose qui m'a le plus amusé dans ces bus, c'est la façon dont les gens règle la course. J'ai bien évidemment essayé de payer mon ticket en rentrant mais non, il faut indiquer au chauffeur en criant où l'on souhaite descendre une station à l'avance, et payer à ce moment là. Un système impossible, quand vous vous retrouvez au fond du bus avec 3 personnes collées à  vos basques. Qu'à cela ne tienne, il existe LA solution que tout le monde applique. La fameuse solidarité Ukrainienne !

Les gens font tour à tour circuler leur argent de main à main, de leur place jusqu'au chauffeur. Parfois le billet tourne dans une dizaine de mains différentes avant d'arriver à destination. (Pour cela faite une petite tape dans le dos à votre voisin de devant) En plus de faire passer à la personne de devant l'argent, ils précisent également le nombre de "ticket" désiré. Ensuite, le chauffeur rend la monnaie de la même manière, et celle-ci défile encore une fois de main à main jusqu'à son propriétaire.
Imaginez un système comme cela en France... Je crois que personne ne reverrait son argent !


 
2 -  "Christiania District"

J'en avais déjà parlé lors de mon article sur Copenhague, mais il existe là-bas un quartier très prisé des junkies, hippies, des anti-conformistes, et même des artistes ! Tout ceux-là vivent ensemble en parfaite harmonie. Christiania ou "la ville libre" comme les habitants aiment la surnommer est une sorte de zone ou tout est permis (ou presque). Vous êtes d'ailleurs mis directement dans le ton lorsque vous essayer de quitter cet endroit accompagné de pancartes "Attention, vous entrez maintenant en Union Européenne".
Cette communauté est auto-gérée par ses habitants, qui rachètent ces terres au gouvernement. Il existe une sorte de charte à laquelle doit se plier tous ses habitants.

Les touristes sont les bienvenus, à condition de respecter certaines règles, comme ne surtout pas prendre de photos dans le Green Light District, "l'artère commerciale" de Christiania. Il s'agit plus ou moins d'une grande place anarchiste où vous pouvez vous procurer du cannabis et toute sorte de drogues. Les vendeurs font étalage de leur marchandise sans risques de représailles par la police, que nous avons par ailleurs vu circuler à quelques reprises dans le quartier. Tout le monde fume, bois de l'alcool... Mais dans une ambiance vraiment bonne enfant.

Nous sommes arrivés là-bas par hasard grâce à un chauffeur Suédois qui allait à Malmö. Celui-ci a fait un détour de 30 minutes pour nous aider, et ne voulait absolument pas nous laisser sans nous trouver un terrain de camping où nous poser. Il a tout de suite pensé à cet endroit...
Le camping n'est plus toléré à Christiania, car à une époque beaucoup de touristes venaient en masse profiter des forêts à côté des maisons des habitants en laissant plein de déchets derrière leur passage.
Du coup, malgré la place nous avons préféré demander à un habitant.

Nous avons ainsi rencontré Andreas, un musicien à la personnalité très intéressante. Il nous a ouvert les portes de sa petite maison écolo, où il vit avec sa femme enceinte.  Nous sommes restés avec son accord 3 jours installé dans le petit jardin derrière sa maison, à profiter de la très belle ville de Copenhague !
Il considérait vraiment mal les touristes de par leur attitude irrespectueuse... parvenir à nous installer comme cela chez lui fut un véritable honneur pour nous.

(Andy Benz de son nom d'artiste, vous pouvez découvrir certaines de ces œuvres sur youtube)
http://www.youtube.com/watch?v=mhnoY9gj_XA&list=TL_vjrdK_XNZwt8754GrXPN6887flN42l4


3 - Les Palais Gitans en Roumanie

Les Gitans, Gens du voyage, Tziganes... ou comme vous voulez.
Ces malheureux n'ont pas la côte chez nous, et bien en Roumanie c'est encore pire. Ce sont de véritables parias et détestés de tous. Plus d'une fois, les gens nous ont mis en garde vis-à-vis de ces gens, qui donnent à la Roumanie "une très mauvaise image" à l'étranger, selon leurs dires.
"Ce sont des crados, des bons à rien qui ne veulent pas travailler et qui nous font les poches."
Mais attention, cela viens aussi souvent des Hongrois qui vivent en Roumanie. Et ils sont extrêmement nombreux car cette partie du pays (la Transylvanie) où nous étions appartenait autre fois à la puissante Hongrie, qui s'est vu perdre une quantité astronomique de territoire après la seconde guerre mondiale.

Nous sommes ainsi tombés sur un quartier qui a éveillé ma curiosité, Huedin.
Imaginez vous vous promener au beau milieu de la campagne, et croiser ce genre d'édifices...

Il semblerait que quelques familles plus aisées parmi les communautés Roms aient souhaité étaler au grand jour leur énorme richesse en construisant ce genre de "palais" à l'architecture douteuse.
Il est vrai que c'est réussi. Certaines d'entre elles sont directement inspirés des palais impériaux de Chine, d'églises orthodoxes...
Seulement, la plupart de ces palais ne sont qu'à moitié construits, et abandonné de leur propriétaire faute de moyen... Ou bien ils sont squatté par plusieurs famille. Si de l'extérieur cela a plutôt de la gueule malgré l'aspect kitch, il n y a absolument rien à l'intérieur. Ni salon, ni toilettes, ni salle de bain...

Nous avons essayé plusieurs fois de nous "inviter" et d'entrer en contact avec ces gens, mais si les enfants étaient souvent amusé par notre présence, les adultes et surtout les mères de famille n'étaient pas du genre causantes et accueillantes. Certains nous ont même demandé de partir.

Une seule personne nous a "invité" à entrer mais cela n'a pas duré bien longtemps. Nous étions fasciné par la robe de sa grande fille (très belle de surcroit), et comme vous le savez  passionné comme je suis de photo j'ai demandé à son père de réaliser un joli portrait d'elle. Une proposition assez maladroite qui a fait couper court à la conversation. Bref, nous ne garderons malheureusement pas un très bon souvenir de ces communautés Tziganes à Huedin.





4 - L'Histoire des juifs en Pologne

Je ne vais bien sûr pas revenir en détail sur le génocide juif par les nazis durant l'occupation Allemande de 39-45 car tout le monde le sait, mais ce sujet est bien sûr indissociable de l'histoire Polonaise, et nous a forcément touché durant nos deux semaines dans le pays.

Nous avons retrouvé à peu près partout où nous sommes passés les stigmates de ces événements tragiques.
Qu'il s'agisse de monuments, ou de vieilles photos accompagnées de texte, affichées dans certaines rues.
Comme une volonté de ne jamais oublier...

Varsovie fut l'une des villes qui m'a personnellement le plus touché, de part son histoire et sa beauté. Ville rayée de la carte en 1945 par les Allemands, elle fut reconstruite grâce à la mobilisation de tout un peuple. En se basant sur de vieux plans, les Polonais avaient réussi l'exploit de rebâtir cette ville à l'identique de ce qu'elle était avant sa destruction en un temps record.

Mais le moment fort de notre séjour en Pologne fut incontestablement notre passage dans le camp de concentration de Auschwitz-Birkenau, où plus d'1 million de personnes furent exterminées dans les conditions que l'on connait.

Pour être honnête, nous n'y sommes resté que dix minutes car nous nous y sommes vraiment senti mal à l'aise, en particulier notre ami Greg. Greg, nous l'avions rencontré la veille en stop. Il nous invita chez lui une nuit, et nous emmena le lendemain dans l'un de ces camps. Ce que nous ignorions avant d'arriver, c'est qu'il venait dans ce lieu pour la première fois de sa vie ! Et nous l'avons senti réellement bouleversé en marchant à ses côtés.

Il glissa une petite phrase peu anodine au moment de partir, en regardant les hordes de touristes Allemands :
"C'est eux qui ont fait ça, et maintenant ils viennent visiter leurs camps..."
La preuve que les plaies sont encore bien ouvertes.



5 -  La Suisse, pays de l'Auto-stop

Il y a des pays où ça marche bien, d'autres où il faut attendre des heures... Et encore ceux où ça ne marche pas du tout. Exemple en Scandinavie, où personne ne s'arrête. Les gens sont très sympathiques mais assez craintifs vis-à-vis des autostoppeurs. C'est en revanche un jeu d'enfant de trouver quelqu'un pour vous aider en demandant par exemple dans les stations services. Tout ce qu'il faut faire, c'est demander aux chauffeurs qui font le plein en affichant son plus grand sourire. La Suède est un grand pays où les gens font souvent de longues distances pour rejoindre les grandes villes, qui sont souvent lointaines les unes des autres. Ce qui est tout l'inverse en Suisse !

Prenez donc la situation inverse, tout le monde s'arrête mais personne ne fait de grande distance, car la Suisse est rikiki.
Je me souviens ainsi d'une fois où, le pouce levé sur une entrée d'autoroute, 7 personnes différentes s'étaient arrêtées en une heure. De nuit de surcroit ! Chose quasi impossible dans la plupart des autres pays. Seulement voilà, la plupart des gens rentraient chez eux 2 km plus loin ou bien conduisaient dans la direction opposée. Pas de chance !

Et la veille encore, nous avions effectué péniblement les 110 km entre Lucerne et Berne dans... près de 10 voitures différentes ! Certaines personnes s'arrêtaient même pour nous prendre moins d'un kilomètre. Usant à la longue, mais toujours mieux que les 2 heures d'attente infructueuse en Slovaquie.



6 - Pays cher/pas cher : Quid de nos dépenses sur la route ?

Avant le départ, notre idée de base était de dépenser 5 euros par jour, pour deux.
Ce budget prenait uniquement en compte la nourriture, et non les autres dépenses diverses comme les petits plaisir personnel (souvenirs, envoi de carte postale), le prix des entrées de certains musées ou lieux touristiques, et certaines fois une petite auberge de jeunesse, lorsque trouver un toit en ville s'avérait délicat.

Cela fut au final plus facile que ce que nous imaginions. Il est vrai que nous ne sommes pas d’énorme mangeur, ce qui joue en notre faveur. Nous avons aussi souvent été invité, notamment en Scandinavie où le prix de la nourriture est bien supérieur à chez nous. Cela frôlait même l’hystérie en Norvège. Je me souviens notamment d'un dimanche à Oslo où tous les magasins étaient fermé excepté les petites supérettes... Un simple sandwich coûtait 8 euros !
Nous avions alors décidé de jeûner du matin au soir, jusqu'à craquer finalement sur un minuscule hot dog avant la nuit...
Je ne vous parlerais même pas du prix d'un menu au mac do, qui est supérieur à 10 euros. Une vraie folie.

Hormis ces pays, voyager dans le reste de l'Europe avec 5 euros fut un jeu d'enfant. En revanche, j'ai été choqué de constater que les prix dans les pays de l'Est étaient plus ou moins équivalent à ceux de la France ou de l'Allemagne. Le Fromage est bien entendu bien plus cher partout, car la plupart de ces pays ne produisent pas eux même et sont obligés d'importer. Ainsi le lait est également plus cher... 1 euro en moyenne même en Roumanie.

Je pense que nous nous sommes plus fait plaisir en Allemagne que dans ces pays là, où le salaire est pourtant inférieur à 200 euros par mois... Je me demande ainsi comment font les gens pour se nourrir !?

Nous avons tout de même dépensé un peu plus que ce que nous imaginions dans les dépenses externe. Parfois même en vêtement.. Ce qui est une chose un peu regrettable. Nous serons plus vigilent à l'avenir, car le voyage est encore long ! (Et encore 150 euros récemment dans la nouvelle tente, ça douille un max !)

Enfin, nous avons tenté les premières semaines quelque chose dont je suis assez peu fier, mais j'ai tout de même envie d'en parler : la récupération de nourriture.
Il nous arrivait parfois d'entrer dans les magasins avant la fermeture afin de demander aux commerçants de nous donner les produits destinés à être jeté à cause des dates, ou également les produits invendus, gâchis qui finira de toute façon à la poubelle.

Nous avons réussi à plusieurs reprise à récupérer du pain, des croissants et des sandwich dans les petits magasins, comme par exemple dans les gares ou stations de métro... Mais quasi jamais dans les grandes enseignes ! Le personnel serait ravi de nous aider, mais c'est tout simplement interdit... Bon, il est arrivé une fois qu'on nous file des part de pizza discrétos dans un combini, mais si le chef avait été là, la personne aurait sûrement passé un sale quart d'heure.

Bref, si vous voulez voyager en mode économie total, c'est un truc que vous pouvez tenter. ça marche plutôt bien chez les petits commerçants, ou même dans les restaurants. La plupart ne comprennent pas ce que vous voulez, alors n'hésitez pas à traduire le but de votre démarche sur un petit papier en plusieurs langues, comme nous l'avons fait.


7 - Une bien étrange soirée en Roumanie...et nos généreux donateurs !

Il est quelque chose comme 20h. Comme tous les soirs où presque quand  nous sommes en ville, nous démarrons notre petit rituel visant à trouver une maison pour planter notre tente.
Une mission particulièrement difficile en Roumanie, où 90 % des gens possèdent des gros chiens. Quand vous marchez près de ces maisons, c'est un véritable concert d'aboiements qui démarre alors que vous avez juste envie d'être le plus discret possible...

Nous trouvons finalement enfin une maison accessible, et c'est une gentille vieille femme qui nous ouvre. Malheureusement elle ne peut pas nous recevoir, prétextant se lever très tôt le lendemain matin (ce qui n'est pas un problème pour nous, nous pouvons facilement replier notre tente et ficher le camp à 5 ou 6 h du matin si il faut). Au moment où nous partons, son mari se précipite vers nous pour nous tendre un gros billet. Je ne sais plus combien de Leu, mais l'équivalent de 30 euros. "Pour vous payer un hôtel" disait-il.
Vraiment très sympa !

Mais bon, nous continuons malgré tout car payer un hôtel, c'est vraiment la dernière des solutions... et encore nous préférons le champ d'à côté. Ce qui est surtout paradoxale pour un pays "pauvre" comme la Roumanie, c'est que les tarifs des hôtels sont vraiment prohibitifs. Enfin vous verrez, j'y reviendrais un peu plus tard.

Donc, nous continuons à sonner aux portes. Peu de réussite quand je vois un jeune de notre âge passer devant nous. Je m'imagine qu'il habite dans l'une de ces maisons, alors je tente ma chance et lui parle.
Un Anglais très mauvais, la communication est difficile mais nous arrivons à échanger quelques mots.
Je lui explique ce que nous essayons de faire, et il finir par dire "ok suivez moi".

Nous arrivons dans un vieux quartier après 5 minutes de marche.
Il monte au dernier étage demander la permission à sa mère pour nous recevoir, et nous fait monter ensuite.
Pas de problème, une mère très sympathique et surprise de nous recevoir. Nous nous installons dans leur canapé, on nous sert le café tout en regardant le match de foot Roumanie-Hongrie à la télé. Nous parlons avec les mains, avec quelques mots d'Anglais et de Roumains que nous trouvions avec le dictionnaire.
L'atmosphère est cependant un peu bizarre. Bogdan (le nom du mec) a le visage entièrement rouge, il est visiblement mal à l'aise... Mais je ne m'interroge pas plus que cela par rapport a son attitude.

Nous passons malgré tout un bon moment avec eux, avec la certitude d'avoir un toit pour la nuit. Le hic, c'est que nous garder à la maison n'était pas du tout dans leur programme. Après le match, nous sommes invités à partir. Pas de place pour nous, même si dormir par terre dans un petit coin du salon nous aurait parfaitement convenu. Nous devons partir.

Terriblement gêné par la situation Bogdan (le nom du mec) se mis en tête de nous aider à  trouver un endroit pour nous. Le soucis, c'était pour parvenir à lui expliquer le concept de notre voyage. Nous marchons pendant deux heures en sa compagnie, de champs en champs (d'aspects plutôt dangereux) en essayant de lui expliquer que ces endroits ne nous conviennent pas trop, car trop dangereux avec les nombreux chiens errants. (en réalité tout ce qu'on voulait, c'était qu'il nous laisse pour que l'on puisse continuer tranquillement de notre manière) Malgré sa gentillesse, il y avait un côté assez lourd chez lui, notamment lorsqu'il nous demandait toute les 2 minutes si il pouvait porter nos sac à dos. (Je n'exagère vraiment pas sur les deux minutes, il nous a posé la même question 90 fois dans la nuit !)
On pouvait le lire comme dans un livre ouvert. Il était terriblement gêné et devait regretter de s'être foutu dans cette histoire avec deux étrangers.

Nous avons quand même sonné chez pas mal de personne sur le chemin, même si il était plus de 23h. Il était d'ailleurs encore plus gêné au point de rester loin en retrait durant nos opérations, alors que son Roumain aurait pu faciliter la communication avec les gens.

Lors de l'une de nos tentatives dans une résidence assez bourge, on nous a dit un oui qui s'est transformé en non à cause-du-chien-féroce-du fond-du-jardin-qu'on-entendait-pas-et-qui-n'existait-peut-être-même-pas
Et en guise d'excuse, encore un billet.
à ce rythme là nous pourrions presque nous offrir une nuit dans un 4 étoiles.
Pour couronner le tout, Bogdan était prêt à y ajouter sa petite contribution personnelle.
Mon sentiment était plutôt mitigé. J'étais d'un côté impressionné et redevable de tous ces gens qui nous avaient offert de l'argent, mais j'étais aussi un peu déçu car ce n'était pas du tout notre intention et je me suis réellement senti dans la peau d'un mendiant, mais avec une énorme chaîne en or autour du coup (en l'occurrence ma caméra Nikon, qui vaut 4 fois le salaire mensuel d'un Roumain), ce qui me procurait un énorme sentiment de honte. J'étais surtout déçu de ce rapport à l'argent qui faussait la plupart de nos rapports avec les gens depuis notre arrivée dans le pays... Mais dans la situation inverse, car je m'imaginais plutôt à ce qu'on nous réclame de l'argent et non pas le contraire.

Nous cédions et décidions d'aller dans un petit motel pour que Bogdan puisse enfin rentrer chez lui, soulagé d'avoir pu nous aider. (Il était tout de même presque deux heures du matin)

Et là encore ce fut plutôt galère. Les tarifs étaient juste... exorbitants ! Plus de 30 euros la nuit. Non merci.
Nous marchions sur nos pas et dormions finalement dans un des premiers champs qu'il nous avait montré.
Pas le top, mais nous n'avons heureusement eu aucun problème, même si la nuit ne fut pas des plus rassurante.

Je pense que ce cher Bogdan réfléchira désormais à deux fois avant d'aider un étranger... haha !

Un grand remerciement à lui malgré tout pour son aide.

Excepté la Roumanie, nous nous sommes vu offrir à plusieurs reprise de l'argent. à deux reprises en Allemagne. Un de nos hôtes nous avait offert un billet de 20 euros avant le départ. Une fois encore en Suède, juste avant d'arriver en Norvège, un autre homme nous avait offert 50 euros... Et la liste de nos généreux donateurs continue jusqu'en Suisse la veille de notre retour en France. 50 Francs Suisses ! (38 euros). Des gens souvent fasciné par notre projet. Nous les remercions très fort eux aussi et nous ne les oublions pas.

Wednesday, October 2, 2013

Vers de nouveaux horizons... 첫번째 여행 이야기 총괄. (유럽편 -1)

Plus de dix jours sont passés déjà depuis notre retour en France. (Dimanche 22 Septembre)
Je m'excuse pour le léger retard. Nous avions tout le temps pour écrire et rédiger ce nouvel article, mais le cœur n'y était pas. Il m'a fallu du temps pour "digérer" et identifier ce léger malaise qui m'ôtait toute motivation d'écrire.

Avant de livrer mes premières impressions, je souhaite rappeler l'idée de base que nous avions avant le départ. Une traversée de l'Europe, en auto-stop. L'Auto-stop représentait selon moi l'idée la plus originale et intéressante pour voyager, le moyen bien évidemment le plus économique, mais aussi l'aspect sociale de la chose nous intéressait beaucoup.

Le stop est un moyen facile d'entrer en contact avec les gens, d'avancer tout en discutant et en apprenant des choses bien précises sur l'endroit dans lequel nous nous trouvons. Ainsi, chaque nouveau conducteur devient un "guide" potentiel. Et parfois si le courant passe bien un nouvel ami d'un soir.

Pour nos nuits justement, nous frappions chaque soir aux portes des maisons avec jardin pour demander un petit bout de terrain où poser notre tente (et parfois même plusieurs nuits, encore une fois quand le courant passait bien)

La tâche s'est avérée beaucoup plus facile que ce que nous l'imaginions avant le départ. Nous avons à 99 % du temps réussi, la plupart des gens nous ont ouvert leur porte. Certaines personnes nous ont accueillis comme si nous étions de vieux amis venant leur rendre visite, d'autres comme des parents bienveillants, inquiet pour notre sécurité. Un bout de jardin s'est souvent transformé en un abri, ou même en une chambre d'ami pour la nuit... Avec toute les commodités qui vont avec : douche, toilettes, petit déjeuner...

Je n'avais pas le recul nécessaire durant le voyage pour y réfléchir, mais maintenant que nous sommes "de retour", je dois avouer en faisant le bilan ne toujours pas y croire. Moi qui était persuadé que l'homme était par nature hostile et individualiste. Non, je ne vais pas vous sortir le refrain du "ces gens n'ont rien mais ils partagent tout", ce qui est certainement vrai, mais dans notre cas nous avons aussi souvent voyagé dans des pays encore plutôt aisés. Ce que je pense vrai maintenant, c'est que la bonté humaine existe réellement, et est universelle. C'est une phrase un peu bateau, mais c'est principalement l'idée qui me reviens en refaisant le film de ces 4 mois.

Ce voyage m'a aussi fait redéfinir toute notions de distance. Avant, la Turquie, cette porte vers l'Asie me paraissait être à l'autre bout du monde. La Scandinavie et ces lointaines contrées sauvages me paraissaient inaccessibles, si ce n'est par avion. Si nous n'avons pas forcément exploré tous ces endroits, nous les avons touchés du doigt : Ce qui me paraissait inaccessible avant ne l'est plus désormais. En Roumanie, nous avons fait plus de 400 km avec un chauffeur Turque, qui conduisait jusqu'à la frontière Syrienne. Cette Syrie, qui est en ce moment au cœur de l'actualité, nous la touchions la maintenant, du bout du doigt si nous le souhaitions. "Ces gens sont finalement nos voisins, ils ne peuvent pas être si différent de nous..." pensais-je alors.

Cette peur et cette incompréhension vis-à-vis de l'autre est instrumentalisée par les médias, dans l'environnement dans lequel nous vivons, où chaque chose doit rester comme elle est, immuable. Cette peur de l'autre, je l'avais et je l'ai toujours d'une certaine manière, selon les pays et la culture à laquelle nous sommes confronté.. Mais j'ai désormais cette envie de m'ouvrir au monde. Essayer au moins, de comprendre le pourquoi du comment et de ne plus croire à ce que j'entends ou lit sans me forger ma propre opinion.

Sur le plan humain, et donc sur le plan émotionnel, ces 4 mois ont été d'une grande richesse, avec une quantité de souvenir inoubliables et de gens extraordinaires rencontrés.

Alors après autant de choses positives, pourquoi avoir été si négatif dans mon introduction ?...

Nous avons beau rencontrer des gens, et voir du pays, nous restons des touristes. Nous ne voyons que les choses en surface. Ce qui était très excitant au début ne l'est plus forcément. Voyager d'un point A à un point B, de villes en ville est même devenu quelque chose d'assez pesant à la longue. Désormais, je souhaiterais prendre plus de temps pour souffler et profiter car les événements actuels s'enchainent beaucoup trop vite. Oublier un peu l'auto-stop, oublier les grandes villes...
Marcher au gré de mes envies, à la campagne... me laisser porter par le vent..
Je veux avoir plus de temps pour m'imprégner de la culture d'un nouveau pays, m'immerger totalement en faisant abstraction du temps...

Je cultive désormais ce rêve, celui de voyager à pied, et un peu plus hors des sentiers battus...

Maintenant pour parler de choses plus concrètes, je vous informe que nous repoussons notre re-départ à la semaine prochaine.Sûrement vers l'Italie, pays où le stop est réputé comme très difficile. Le titre de séjour de Sunny arrivera à expiration à la mi-novembre, ce qui nous laisse un bon mois pour aller jusqu'en Croatie et quitter l'espace Schengen. à partir de là, nous serons "libre", dans la mesure où chaque nouveau pays nous offrira entre 1 et 3 mois d'entrée, et libre à nous de prolonger ensuite si ça nous plaît. (excepté la Grèce, pays Schengen donc nous n'irons pas)

J'espère à ce moment là pouvoir appliquer toutes ces nouvelles résolutions.

Sunny et moi avons également acheté une nouvelle tente. Une 3 place, de poids quasi identique à la précédente. Il faut l'avouer dans l'autre, nous étions un peu serré comme des sardines à cause du volume des sac. La tente était également peu imperméable (une premier prix à Décathlon), elle nous a bien rendu service jusqu'à présent mais il nous fallait de la meilleur qualité pour nous préparer à l'hiver.

Et pour finir au bas de l'article après le texte Coréen, quelques photos de nos derniers jours en Suisse, jusqu'au retour dans mon petit patelin d’Ardèche.

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여행 장소
스위스 (제네바-프리부흐-로잔-베른-취리히) > 오스트리아 (티롤지방-인츠부르크-짤츠부르크-비엔나) > 슬로바키아 (브라티슬라바) > 체코 (브르노-프라하) > 독일 (드레스덴-베를린-포츠담-하노버-브레멘-함부르크-키일) > 덴마크 (오덴스-코펜하겐) > 스웨덴 (말뫼-헬싱보흐-고텐보흐-스트롬스타드-스톡홀름) > 노르웨이 (오슬로) > 에스토니아 (탈린-파르누) > 라트비아 (리가) > 리투아니아 (빌뉴스-카우나스) > 폴란드 (비알리스톡-바르샤바-크라코바-스타니아트스키) > 우크라이나 (리비프-체르카시-키예프-우만-오데사) > 루마니아 (씨레트-부자오-플로헤스티-브라쇼브-트랑실바니아(후예딘)) > 헝가리 (부다페스트) > 오스트리아, 독일, 스위스 > 프랑스 컴백.


기간은? 013년 5월 25일 - 2013년 9월 22일, 약 4개월

움직인 거리는? 약 10,000km

교통수단은 어떻게 했나? 우크라이나의 야간열차 제외하면 모두 히치하이킹을 했다. 참고로 보통 사람들이 트럭 히치하이킹이 왠지 쉬울거라 생각하는데 토니와 나에겐 아쉽게도 그 기회가 자주 주어지진 않았다. 그 이유가 보조석이 하나밖에 없다는 것인데 웃긴게 동유럽 트럭기사들은 뒷좌석에 침대용도로 쓰는 곳에 흔쾌히 우릴 태워줬다는 것이다. 예를 들어, 루마니아에서 만난 한 터키기사님은 우리에게 루마니아를 거쳐 터키까지 직행하는 달콤한 제안을 했었다. 하지만 우리의 여행은 쾌속질주경기가 아니기 때문에 또 아름다운 루마니아의 자연을 차 안에서만 바라보기엔 너무나 아쉬웠기에 그 제안을 정중히 거절했던 기억이 있다. 이렇게 가끔 보면 트럭으로 단숨에 유럽을 횡단하는 여행자들이 있는데 왠지 안타까운 마음이다. 유럽이라고 해서 다 같은게 아니라 각각 나라들 특히 동,서유럽만 나눠도 그 특징이 두드러지는데 하는 게 내 생각이다.

히치하이킹이 쉬웠던 나라? 뭐니뭐니해도 첫번째 나라는 바로 독일이다. 그리곤 루마니아, 오스트리아, 스위스, 발틱 국가들, 폴란드, 우크라이나 등등 순... 반대로 히치하이킹이 불가능하거나 어려웠던 나라? 스칸디나비아 국가들(덴마크, 스웨덴, 노르웨이, 핀란드)> 나중엔 토니나 나나 거의 포기하고 주유소나 주차장같은데서 직접 물어보곤 했는데 그렇게는 은근히 순조로웠다:), 슬로바키아, 체코, 헝가리 > 성공 가능 여부는 있으나 오랜 끈기가 요구된다.

잠 자는 수단은? 보통 걷다가 우연히 발견한 개인 주택에 정원 캠핑 가능을 물어보곤 하는데 가끔 성공을 못할 시엔 허허벌판 같은 곳을 찾아 나선다거나, 공사중인 빈집, 강변 등등 인적이 드물고 안전한 곳을 찾아 캠핑을 한다. (참고로 스칸디나비아 국가들에선 일반 주택으로 부터 몇미터의 적정거리를 유지만 한다면 야생캠핑이 허락된다. 솔직히 말하면 여행 초반기엔 아무데서나 텐트치는데에 왠지 모를 불안함이 많이 있었다. 근데 것도 하다보니 나름 익숙해 지더라. ) 하지만 이 수단도 잘 먹히지 않을 시엔 마지막 수단으로 호스텔을 잡곤하는데 4개월간 단 6일 밤을 호스텔에서 보냈고 카우치 서핑은 4번 정도 해봤는데 영 우리랑은 안 맞았다. 왜냐하면 호스트들의 답장을 기다리러 노트북 앞에서 오랜 시간을 보내는 것도 그렇고 뭔가 캠핑할 장소를 찾는 것보다 짜릿함이 덜하다고 할까. 아무튼 나와 토니에겐 그다지 큰 감흥이 없었다.

삼시세끼 해결은? 의,식,주 중에서 어떻게 보면 가장 중요한 요소인 밥, 우린 이미 출발 전부터 하루에 5유로라는 예산을 잡고 있었기 때문에 밥 욕심은 많이 없었다. 5유로 그러니까 한화로 7500원. 것도 우리 두사람을 생각하면 빠듯한 돈이지만 슈퍼마켓에서 마켓 브랜드로 저렴하게 산 몇가지 재료들로 샌드위치 만들어 먹는데는 별로 문제가 없었다. 특히 가끔 여행 중에 만나는 이들로 부터 뜻밖에 찾아오는 깜짝 식사 초대라던가 하는 기회가 생길 경우엔 예산 절약에 도움이 되었다. 생각해보면 각 나라들마다 꼭 한번씩은 현지인의 집에 초대된 적이 있었다. 그럴 때마다 드는 생각은 아 세상 참 아직 살만하구나 하는 것이었다. 모르는 사람을 그것도 집으로 초대하는 그 인심이란 말로 표현하기 벅찰 만큼 때론 감동으로 다가왔다. 한국 속담에 왜 받은 은혜는 꼭 갚아야 한다는 말이 있는데 그렇게 따지면 토니와 나는 갚을 은혜를 벌면서 여행하는 것이다.

첫번째 4개월 여행기간 후 느낀점, 4개월 여행.. 짧다면 짧고 길다면 긴 순간이었다. 근데 지금 다시 프랑스로 돌아와 잠깐의 휴식기를 갖는 중에 드는 생각이란 다시 떠나고 싶다. 방구석에 앉아 다른 사람들의 여행 후기같은 것을 보면 이놈의 궁둥이만 자꾸 근질근질하다. 어디서 보니 여행도 중독 이라던데 토니랑 내가 딱 그 짝인가 보다. 사실 여행을 떠나기에 앞서서 혼자만의 작은 다짐을 하나한게 있는데 바로 각 나라의 색깔을 발견해 오자는 것이었다. 근데 생각해보면 이것도 구분지을 수 없는게 때론 한 나라 안에서만 여러가지 색을 발견할 때가 있기 때문이다. 그래서 이 다짐은 나름 수포로 돌아간 기억이 있다.. ;; 그리고 주위에서 우리의 참 가난한 주머니 사정 때문에 걱정하신 분들이 있는데 은근히 강인한 정신으로 버텨온 데에 먼저 우리 둘에게 따뜻한 박수를 보내고 싶다. 당연히 굶으면서 다닌 건 아니다.. 그냥 최대한 식사를 간단하게 하려고 노력했을 뿐이다. 따지고 보면, 식사만 간단하게 한게 아닌 듯 싶다. 뭐든 단순하게 사는 법을 배웠다. 예를 들어 평소에 나란 겉모습에 굉장히 열중해 하루의 아침을 씻고 화장하는 것 부터 시작하는게 당연했다. 근데 우리의 여행에선 것도 사치일 뿐. 최대한 검소하게 자신을 가꿨던 것 같다. 물론 가끔 화장한 모습의 샤방샤방한 여자들이 부럽긴 했지만 말이다. :(

또 한가지 두드러진 점은, 시간에 구애받지 않고 살았다는 것이다. 그러니까 몇시 몇분에 무엇을 하고 하루의 스케줄을 정해두지 않아도 되었다. 물론 현지인들의 집에서 숙박을 해결할 땐 그들의 스케줄에 맞춰 기상을 해야했던 건 예외였지만 말이다. 처음엔 모든걸 우리 스스로 결정하고 진행해 나가야 했기 때문에 솔직히 낯설기도 했다. 어떤날은 하루 종일 걷기만 할 때도 있던 반면, 다른날은 하루 반나절을 한가로이 낮잠을 즐기는데 쓰기도 했다. 근데 여행 하다보니 것도 다 익숙해 지더라. 조금은 쉬면서 조급해 하지 않는 법 또한 조금 알게 되었다.

한편, 날씨에 따라서는 어쩔 수 없이 구애를 받기도 했다. 예를 들어, 여행 초반기에 매일매일 쉬지않고 비만 오는 날이 있었다. 그럴 때는 아무리 노력해도 히치하이킹 하는데 참 오랜 시간이 걸렸을 뿐만 아니라, 아무리 예쁜 관광지를 둘러보아도 날씨가 좋을 때랑은 확연히 다른 느낌을 받곤 했다. 특히 둘다 사진에 열광하는 터라 흐린 날씨에서 얻어낸 칙칙한 빛깔의 사진들은 우릴 실망시키기도 했다. 그래도 비오는 날씨가 때론 우리에게 장점이 되기도 했으니, 바로 현지인들에게서 동정심을 얻어냈다는 것. 원래는 정원에서 캠핑하는 것만 허락받는게 목적이었는데 비오는데 어떻게 밖에서 잘 수 있겠냐며 집안으로 흔쾌히 초대를 받는 것도 모자라 다음날 아침 한끼까지 자동으로 해결되곤 했다. 이런 이유로 은근히 비오는 순간을 즐기기도 했던 것 같다. ^^;;

히치하이킹 여행을 하면서 장점과 단점이 한가지씩 크게 있었는데, 먼저 좋은점은 당연히 공짜로 원하는 곳까지 이동할 수 있다는 점이고 나쁜점은 때론 너무 빨리 지나치는거 아닌지 하며 아쉬움을 남긴다는 것인데 그래서 토니와 특별히 중요하게 한 이야기가 하나있다. 바로 그동안 히치하이킹으로 여행하면서 다시 되돌릴 틈없이 빠르게 움직였던 곳들 이젠 아쉬움만 남기지 말고 좀 많이 걸어보자는 것이다. 때론 시골 한복판에서 길좀 잃으면 어떠랴. 자연, 공기, 사람들과 더 많이 가까이하는 것 이게 바로 여행을 하는데에 있어 어쩌면 가장 중요한 요소가 아닐까하고 생각해 본다. 원래 토니의 꿈이 도보로 세계를 일주하는 것이었는데 나로 인해 지난 4개월간은 걷는 것보단 히치하이킹을 더 많이 시도했던게 사실이다. 아직은 솔직히 다음 여행이 어떻게 진행될지 잘 예감이 서질 않지만 일단 우리가 가는 곳이 우리에게 마음에 든다면 뭔들 못하랴.. 걸으면서 하는 여행은 또 어떻게 다를지 갑자기 막 여행 욕구가 치솟는 건 다행인걸까. 고난의 시작인 걸까:) 그럼 이만 나름 간추린 첫번째 파트 여행기의 총괄을 마친다.


Un conducteur insiste pour nous payer le train jusqu'à Lucerne.
Seulement 25 kilomètres, mais plus de 10 euros par billet... ouch !

스위스의 한 드라이버 아저씨로 부터 고작 20킬로미터 이동하는데 각각 10유로씩하는 열차표를 얻었다 휴우 =) 스위스 물가 세다세다만 했지 제대로 실감했다;  어쨌든 감사합니다!

Lucerne.
루체른

Auto-stop et marche en plein cœur des montagnes. 
히치하이킹 그리고 걸으면서 바라본 스위스의 경치 .. 아름답다.!!

 Un dernier camping sauvage dans les environs de Genève. La France n'est plus très loin !
스위스 제네바와 가까운 한 농사지역에서 한 캠핑 전날엔 깜깜해서 몰랐는데 다음날 아침에 보니 왠걸 너무 평화롭잖아 ~ 그나저나 프랑스 이제 진짜 얼마 안남았다 좀만 더 힘내자 !!

 Arrivée à Lyon !
리옹 도착!!
 Nous sommes déterminé à rentrer à la maison intégralement en stop.
De Lyon, nous sommes embarqué jusqu'à Vienne.
리옹 도착해서 거의 시도하기 무섭게 바로 첫번째 히치하이킹에 성공후, 신났던 나 ~~:)
Et enfin Laveyron !
180ème et dernière voiture de ces 4 premiers mois de voyage.
Ce "marathon" de plus de 2000 km en 6 jours depuis Budapest est maintenant terminé.
Deux semaines de repos, et cap vers l'Italie !
드디어 180번째 자동차만에 프랑스 토니네 집까지 도착했다.
헝가리 부다페스트로 부터 6일만에 약 2000킬로미터를 달렸으니 이 정도면 만족할 만한 결과 아닌가. 이제 약 2주간 그동안 쌓아뒀던 피로만 싹 풀 때다 그리고 제 2의 여행기가 이탈리로 부터 곧 다시 시작될 예정이다!

 Retrouvailles avec la famille et mon petit neveu Dorian. :)
토니 조카 9개월 된 도히엉이랑^^ 여행 전에 봤을 땐 그렇게 쪼마나더니 어느새 이리 컸담~
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à mercredi prochain, pour les dernières nouvelles avant le départ définitif !
다음주 수요일, 다시 여행 시작하기전에 마지막으로 게시물 업뎃 한번더 할게요! 긴 글 읽어주셔서 감사합니다:)